Nouvelles plateformes et technologies de recherche
Pfizer recherche sans relâche des innovations de rupture et des avancées scientifiques révolutionnaires dans l’espoir de changer la vie des patients.1 L’ARN messager (ARNm) et la thérapie génique sont deux technologies innovantes développées par Pfizer. Nous avons posé 3 questions aux Drs Bruno Valtier, Directeur Médical Maladies Infectieuses, Covid et ARN messager, et Nadir Mammar, Directeur Médical Maladies rares, de Pfizer France, pour mieux comprendre ces innovations.
Exploiter le potentiel de l’ARNm2
3 questions à Bruno Valtier
La délivrance rapide du premier vaccin COVID-19 au monde a mis en lumière la promesse de la technologie de l’ARNm, accélérateur d’innovation et de développement. Elle répond à des enjeux de santé publique non couverts aujourd’hui, et à plusieurs objectifs : flexibilité, rapidité, sécurité, efficacité.3 La prochaine vague d’innovation scientifique est à nos portes et Pfizer est très engagé pour exploiter la puissance de l’ARNm, accélérateur d’innovation et de développement. L’expertise en biologie des maladies, ainsi que les capacités de fabrication de Pfizer, robustes et rapides, aideront à propulser le potentiel de cette technologie.2
Qu’est-ce que la technologie « ARN messager » utilisée pour le vaccin COVID 192 ?
L’ARN messager est une molécule contenant des instructions qui dirigent les cellules pour fabriquer une protéine. Pour pénétrer dans nos cellules, l’ARNm se déplace dans une bulle protectrice appelée nanoparticule lipidique. Une fois à l’intérieur, nos cellules lisent l’ARNm comme un ensemble d’informations, construisant des protéines qui correspondent à des parties de l’agent pathogène appelées antigènes. Le système immunitaire les considère comme étrangers et envoie des défenseurs, les anticorps et les lymphocytes T, pour s’entraîner à de futures attaques potentielles. Ainsi, si et quand le vrai virus apparaît, le corps pourrait le reconnaître et sonner l’alarme pour aider à se défendre contre l’infection et la maladie.
La technologie « ARN messager » a-t-elle été découverte à l’occasion du COVID 192 ?
Le grand public oui, mais ce n’est pas nouveau pour la communauté scientifique. Depuis sa découverte dans les années 1960, les scientifiques l’ont étudié, cherchant des moyens de tirer parti de son potentiel pour prévenir et traiter les maladies. Alors que le mécanisme d’action de l’ARNm est relativement simple, les chercheurs ont dû travailler pendant des années pour développer des technologies lui permettant de fonctionner en clinique.
L’ARNm s’est avéré être une excellente plateforme pour le développement de vaccins, et potentiellement de thérapies, faisant de l’approbation des premiers vaccins COVID-19 basés sur l’ARNm un tournant scientifique, l’instaurant comme une technologie polyvalente et flexible. La priorisation et l’impulsion données par Pfizer au développement de notre vaccin COVID-19 en partenariat avec BioNTech nous ont permis d’acquérir une mine de connaissances scientifiques en un an seulement.
Quelles perspectives la technologie « ARN messager » ouvre-t-elle ?
Il y a eu des prises de risques majeures, d’énormes investissements à coûts privés, une énorme réorganisation interne et un nouveau design d’essais cliniques pour permettre ce développement inédit et extrêmement rapide.4
Cela a été un acte fondateur pour le futur, notamment des vaccins. Il y a une forte réorientation vers la technologie ARN et une accélération du développement de nouveaux vaccins, dans des domaines innovants. Cette technologie ne sera pas la solution unique en vaccination, mais pourrait permettre de progresser sur de nombreux champs thérapeutiques et vaccinaux.3
Pour renforcer nos capacités internes, la collaboration et le partenariat sont des éléments clés de la stratégie ARNm de Pfizer. Elles ont été lancées pour poursuivre le développement de vaccins et d’options de traitement, notamment2 :
Une collaboration continue avec BioNTech pour faire avancer les candidats vaccins, le zona et la grippe depuis 2018.
Un accord avec Acuitas Therapeutics pour leur système d’administration de nanoparticules lipidiques pour le développement de vaccins ou de thérapies.
Une collaboration avec Codex DNA pour accéder à leur technologie de synthèse enzymatique d’ADN et la développer davantage.
La prochaine vague d’innovations scientifiques de Pfizer en matière d’ARNm explore également sa polyvalence dans le domaine des maladies génétiques rares. En collaboration avec Beam Therapeutics, nous cherchons à transposer la technologie ARNm comme une nouvelle approche d’édition de gènes, une forme de thérapie génique.5
La thérapie génique ouvre de nouvelles perspectives dans le traitement des maladies génétiques
3 questions à Nadir Mammar
La thérapie génique est la prochaine génération de médicaments ciblant la cause sous-jacente d’une maladie génétique. Elle a le potentiel d’offrir aux patients un avantage clinique inédit et d’améliorer considérablement leur qualité de vie.6
Que sont les maladies génétiques et quelles sont leurs causes6 ?
Un gène est l’unité physique et fonctionnelle de base de l’hérédité et est composé d’ADN. Nos gènes sont comme un ensemble de plans, indiquant à nos cellules comment fonctionner et fabriquer des protéines essentielles qui animent la vie. Le Projet du génome humain (Human Genome Project) a estimé que nous avons entre 20 000 et 25 000 gènes.6
Une maladie génétique est causée par une altération de l’ADN d’un individu, souvent héréditaire ou, dans de rares cas, spontanée. Les gènes jouent un rôle essentiel dans la détermination de la fonction de chaque cellule de l’organisme, composée de 30 millions de codes d’ADN. Si ne serait-ce qu’un seul de ces codes est endommagé, une altération génétique peut survenir, entraînant une maladie génétique, dont certaines peuvent être débilitantes et potentiellement mortelles.4
Qu’est-ce que la thérapie génique6 ?
Ce n’est pas une technique unique, mais plutôt une classe de traitements qui utilise les gènes comme médicament pour prévenir, ralentir ou guérir une maladie. La thérapie génique consiste à introduire un gène sain dans les cellules du patient pour donner à la cellule un nouvel ensemble d’instructions qui l’aideront à produire une protéine manquante ou qui ne fonctionne pas correctement. Alors que de nombreux autres types de médicaments sont généralement utilisés pour traiter les symptômes, elle cible la cause de la maladie.
Prenons l’exemple de l’hémophilie. Elle est causée par une mutation du gène nécessaire à la fabrication des protéines de coagulation du sang. La thérapie génique pourrait être en mesure de remplacer ce gène non fonctionnel par un gène normal, qui peut produire la protéine de coagulation sanguine manquante.
L’une des principales techniques de thérapie génique utilise un vecteur personnalisé, une sorte de “véhicule de livraison”, pour transporter la copie d’un nouveau gène fonctionnel dans une cellule cible du patient pour qu’il s’y exprime et aboutisse à la production de la protéine qui fait défaut. En règle générale, une forme affaiblie d’un virus, qui ne peut pas causer de maladie, est utilisée, ou des vecteurs non viraux conçus pour administrer efficacement le traitement au tissu ciblé. Ces traitements sont généralement administrés par injection ou perfusion.
Quelles sont les perspectives de ces thérapies chez Pfizer ?
C’est une approche thérapeutique en pleine expansion qui pourrait traiter les maladies génétiques, non seulement des maladies rares mais aussi certains cancers.6
Actuellement, Pfizer a trois programmes cliniques en Phase III sur des traitements de thérapie génique pour les maladies présentant des altérations monogéniques sans solution thérapeutique, comme les hémophilies A et B ainsi que la maladie de Duchenne. Nous nous concentrons également sur les vecteurs non viraux en capitalisant sur les expertises de la plateforme de développement de nanoparticules lipidiques de notre unité Vaccins. Nous portons aussi de nombreux espoirs sur les programmes d’édition de gènes in vivo menés dans le cadre de notre partenariat avec Beam Therapeutics.7
Sources :
1https://www.pfizer.com/ Page web - Consultée le 02/06/2022 // Données internes en date du 02/06/2022
2https://www.pfizer.com/science/innovation/mrna-technology // Données internes en date du 02/06/2022
3Interview Emmanuelle Blanc // Données internes en date du 09/03/2022
4Interview Olivier Demarcq Août 2021 // Données internes en date d’août 2021
5https://www.pfizer.com/news/behind-the-science/unlocking-power-our-bodys-protein-factory // Données internes en date de juin 2022
6https://www.pfizer.com/science/innovation/gene-therapy/genes-as-medicines // Données internes en date du 02/06/2022
7R&D 2.2 Q&A // Données internes en date du 05/01/2023