CANCER DU SEIN MÉTASTATIQUE : DES PROGRÈS VISIBLES, MAIS ENCORE TROP INÉGAUX DANS LES PARCOURS DES PATIENTES
Paris, le 11 septembre 2025 - À l’occasion des 10 ans de la démarche Seinchrone et de la journée nationale du cancer du sein métastatique le 13 octobre, Pfizer présente des résultats de la 3ème enquête1 "Croyances et Réalités". Les nouveaux chiffres révèlent, en 10 ans, une augmentation du recours aux soins de support par les patientes, mais pointe aussi des disparités persistantes selon les lieux de prise en charge et le recours ou non aux associations de patients.
- Les données issues de cette 3ème enquête « Croyances et Réalités »1 permettent de mieux comprendre l’évolution de la prise en charge des patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique depuis la réalisation de la 1ère enquête en 2016. Des améliorations dans les parcours de soins sont constatées : les besoins des patientes en soins de support sont mieux repérés ; 65% des patientes interrogées y ont eu recours depuis l’annonce de leur maladie métastatique (un chiffre qui monte à 77% quand elles sont en lien avec une association de patientes). Elles ont notamment eu recours à un psychologue (48%), un diététicien (44%), un kiné (34%)1.
- Néanmoins, des inégalités persistent dans l’accès à l’information et l’accompagnement des patientes. Leur niveau d’information varie notamment selon leur affiliation ou non à une association de patientes1.
- Face à ce besoin d’accompagnement et d’information des patientes, la démarche Seinchrone a été créée il y a 10 ans. L’objectif : améliorer la qualité de vie en soutenant des initiatives et des associations partout en France. Exemples, à Lille, l’association OMELIA propose des ateliers de socio-esthétique, d’art-thérapie et d’activité physique adaptée en hôpital de jour. À Colmar, les Conteuses offrent un soutien psychologique des patientes par le conte. L’Institut Cancérologique de l’Ouest (ICO) renforce le lien ville-hôpital pour une meilleure continuité des soins, tandis que l’Institut du Sein d’Aquitaine (LISA) personnalise le parcours des patientes grâce à un accompagnement et des ateliers d’information coconstruits avec elles.
Cancer du sein métastatique : mieux le comprendre, mieux le traiter, mieux le vivre
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent en France chez les femmes, avec environ 61 0002 nouveaux cas décelés chaque année. Parmi eux, moins de 10% sont métastatiques au moment du diagnostic et 30 à 50% des patientes atteintes d’un cancer du sein diagnostiqué précocement développeront des métastases3. Si les avancées des traitements permettent de mieux contrôler la progression de la maladie3, le cancer du sein métastatique reste néanmoins difficile à vivre au quotidien et génère une importante charge mentale pour les patientes4. C’est dans cet objectif que la démarche Seinchrone a été créé en 2015, pour mieux comprendre les besoins des patientes atteintes du cancer du sein métastatique et améliorer leur parcours de soins et de vie.Aujourd’hui, mieux vivre – et même vieillir – avec un cancer métastatique, est devenu possible. Grâce aux avancées scientifiques et aux soins de support en oncologie, on peut gagner des années de vie, explique Jérôme Mouminoux, Directeur du département oncologie chez Pfizer. Mais cet espoir reste fragile. Car vivre plus longtemps avec la maladie suppose aussi que notre société s’adapte à la chronicisation des cancers, en repensant l’accompagnement des patients tout au long des parcours de soins. C’est pourquoi, nous avons monté Seinchrone pour contribuer à améliorer la prise en charge du cancer du sein métastatique et la qualité de vie des patientes. Cette démarche a permis en 10 ans la mise en place et le soutien de nombreuses initiatives et associations dans les régions de France ». Les enquêtes « Croyances et Réalités » pour identifier les besoins des patientes, y répondre, et suivre leur évolution
Les soins de support désignent l’ensemble des soins et soutiens nécessaires aux personnes malades tout au long de leur parcours, en complément des traitements spécifiques contre la maladie. Ils visent à assurer la meilleure qualité de vie possible sur les plans physique, psychologique et social, en prenant en compte la douleur, la fatigue, la nutrition, le soutien psychologique, la réinsertion sociale, etc.5
Les résultats de la dernière enquête1 « Croyances et Réalités 3 », réalisée en 2025, montrent une évolution du recours aux soins de support dans la prise en charge du cancer : 65% des patientes interrogées y ont eu recours depuis l’annonce de leur maladie métastatique (77% quand elles sont en lien avec une association de patientes). Ainsi, 48% des femmes ont consulté un psychologue1 (elles étaient 36% en 20216), 44% ont consulté un diététicien ou nutritionniste1 (contre 26% en 20216), 35% un conseiller en esthétique1 (26% en 20216) et 28% ont pratiqué de l’activité physique adaptée (APA)1 (18% en 20216).
En revanche, le recours aux pratiques complémentaires, comme la sophrologie, la phytothérapie, l’ostéopathie ou encore la réflexologie, reste limité (21% en 2025 vs 31% en 20216), mais nettement plus fréquent chez les patientes issues du milieu associatif : 76% d’entre elles y ont recours.
Seinchrone fête ses 10 ans ! Focus sur quatre initiatives et associations soutenues en région
Face à ce besoin d’accompagnement et d’information des patientes, Seinchrone a été créé il y a 10 ans. Cette démarche soutient des initiatives et des associations partout en France.
« Seinchrone joue un rôle clé dans l’accompagnement des patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique. Pour rester au plus près de leurs besoins, nous collaborons avec les acteurs du parcours de soin et patients, et nous réalisons régulièrement des enquêtes comme « Croyances et Réalités » qui nourrissent nos actions sur le terrain » souligne Myriam Jabri, Directrice Parcours de Soins en oncologie chez Pfizer. « Dix ans après sa création, Seinchrone poursuit sa mission avec la même ambition : favoriser une prise en charge globale et un accès équitable aux soins de support partout en France »
- L’association Omelia au CHU de Lille permet de rendre accessible les soins de support à tous à l’hôpital
Fondée en 2009 à l’initiative de professionnels de santé, l’association OMELIA œuvre pour améliorer le confort et le bien-être des patients pris en charge dans le service d’oncologie du CHU de Lille. En 2019, l’association cherchait à consolider la présence régulière d’une socio-esthéticienne, d’une art-thérapeute et d’un professeur d’activité physique adaptée (APA), afin de proposer ces accompagnements aussi bien aux patients hospitalisés qu’à ceux suivis en hôpital de jour.
« Mettre en place ces ateliers, c’est adresser un message fort au patient : au-delà du cancer, son bien-être compte. Nous voyons une personne dans sa globalité. Ces ateliers contribuent à rendre la médecine plus humaine, moins technique. Les intervenantes font pleinement partie de l’équipe de soins », précise le Dr Anne Ploquin, oncologue et référente des soins de support au sein du service de cancérologie du CHU de Lille.
Le soutien de Seinchrone a permis la mise en place d’ateliers spécifiquement pour les patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique, suivies en hôpital de jour dans le cadre de leur traitement oral. Aujourd’hui, des ateliers de socio-esthétique sont proposés trois fois par semaine, l’art-thérapie et l’APA sont organisés une fois par semaine.
- Les Conteuses de Colmar apportent un soutien psychologique aux patientes
Depuis janvier 2024, Seinchrone soutient l’association Les Conteuses de Colmar, des professionnelles de santé formées à l’art du conte, qui interviennent en chambre auprès des personnes atteintes de cancer au Centre Hospitalier de Colmar. Leur mission : offrir un moment d’évasion, adapté à l’état d’esprit et aux besoins de chacun. Chaque intervention débute par un temps d’écoute et d’échange, essentiel pour instaurer la confiance et personnaliser le récit. Sans support écrit, elles incarnent ensuite un conte à travers la voix, les silences, le regard et la gestuelle, dans une approche sensible et théâtrale. L’initiative séduit autant les patientes que les familles et les soignants.
« Les contes ne sont pas réservés aux enfants » explique le Dr Christine Essner, médecin coordinateur au centre de coordination en oncologie du CH de Colmar. « De nombreux psychanalystes ont démontré leur utilité pour les adultes. Ils permettent d’aborder des sujets parfois délicats tels que la maladie, le deuil, la séparation, mais aussi tout simplement de se détacher quelques instants de la réalité. Les patients peuvent s’emparer des thèmes et se les réapproprier. Lorsque la famille est présente, c’est aussi l’occasion de faire passer des messages. »
- Les réunions professionnelles de l’Institut Cancérologique de l’Ouest (ICO) favorisent le rapprochement ville-hôpital et la prise en charge continue des patients
L’ICO, troisième centre de lutte contre le cancer en France après l’Institut Curie et Gustave Roussy, accueille chaque année plus de 47 500 patients7 issus des Pays de la Loire, du Morbihan et d’une partie de la Nouvelle-Aquitaine. L’un de ses engagements majeurs est de renforcer la coordination entre les acteurs hospitaliers et les professionnels de santé de ville afin d’assurer une prise en charge continue des patients. « Lorsque le patient poursuit son traitement à domicile, il peut être confronté des problèmes d’observance, d’anxiété… Pour garantir la sécurité des soins et rassurer le patient, un lien ville-hôpital, construit avec les professionnels, permet une prise en charge complète et constante du patient, et limite son sentiment d’isolement et de désorientation », explique Karine Crespy, responsable du parcours patient à l’ICO.
Pour améliorer la coordination entre l’hôpital et les professionnels de santé de ville (médecins généralistes, pharmaciens, kinésithérapeutes, associations), l’ICO a organisé en juin 2024 une première rencontre réunissant une cinquantaine de praticiens. Soutenue par Seinchrone, cette réunion a permis d’échanger sur les meilleures façons de travailler ensemble pour accompagner les patients tout au long de leur parcours de soins. L’initiative est reconduite par l’ICO en novembre 2025 à Angers.
- L’Institut du Sein d’Aquitaine (LISA) se consacre à la prise en charge globale des patientes
Le LISA a été créé en 2017 pour mieux accompagner les patientes atteintes d’un cancer du sein, de l’annonce du diagnostic à la reconstruction après cancer. Près de 5000 patientes ont déjà été suivies à l’institut. Les patientes peuvent notamment assister, deux fois par mois, à des ateliers « Tables Rondes et Roses » organisés à la Clinique Tivoli-Ducos de Bordeaux ou en ligne. Ils sont animés par des professionnels de santé et une patiente-partenaire, sur des thèmes variés comme l’activité physique, la sexualité, la nutrition ou les traitements. Seinchrone soutient notamment cette initiative.
« Il est aujourd’hui essentiel d’accompagner les patientes de l'annonce du diagnostic à l'après-traitement en présentiel, de les informer, les orienter vers les soins de support afin de préserver, voire améliorer la qualité de leur vie pendant et après le parcours de soin. Notre démarche s’inscrit dans une dimension participative : nous prenons en soin la patiente dans son parcours de soins mais aussi dans son parcours de vie. Notre modèle est duplicable et nous en sommes fiers, le message que nous souhaitons faire passer : "Ensemble on va plus loin », rappelle Chloé Pietri Ibrahim, coordinatrice de l’Institut du Sein d’Aquitaine.
Aujourd’hui, 23 Instituts du Sein existent en France, et un nouvel Institut s’implante à Ajaccio. À propos de Pfizer en oncologie
Depuis plus de 20 ans, Pfizer transforme la prise en charge des cancers grâce à une innovation scientifique et thérapeutique, indissociable de l'évolution des parcours de soins. Cette dynamique repose sur une approche collaborative impliquant l'ensemble des acteurs : professionnels de santé, associations de patients, startups, et institutions. Pfizer concentre sa recherche contre le cancer sur 3 axes de ciblage des tumeurs : les inhibiteurs à petites molécules, les molécules bispécifiques, et les ADC (anticorps conjugués médicament). Aujourd’hui, nous mettons à disposition des patients plus d’une quinzaine de traitements anticancéreux et biosimilaires dans les cancers métastatiques du sein, du poumon, de la prostate et cancers du sang. Plus de 50 molécules (ou extensions d’indications) sont en cours de développement clinique, dont une vingtaine en phase III, pour répondre à des besoins non couverts, notamment dans les cancers du sein, du poumon, de la sphère urologique, les hémopathies malignes, les cancers gastro-intestinaux, de la tête et du cou, et le mélanome.
Contacts presse
Contacts presse Pfizer
Contacts presse COMM Santé
Sources
- 3ème enquête « Croyances et Réalités » réalisée pour Pfizer sur la prise en charge du cancer du sein métastatique auprès de 415 patientes - Juin 2025
- INCa. Panorama des cancers en France 2025
- H. Roché & L. T. Vahdat. Treatment of metastatic breast cancer: second line and beyond. Annals of Oncology. 21/10/2010.
- Enquête, réalisée par le Collectif 1310 avec le soutien institutionnel de Pfizer, sur la charge mentale des femmes atteintes d’un cancer du sein métastatique – menée en septembre 2020 auprès de 261 patientes
- Site internet de l’AFSOS – consulté le 25/07/2025
- 2ème enquête « Croyances et Réalités » réalisée en 2021 pour Pfizer – Prise en charge du cancer du sein métastatique
- Rapport d’activité 2024 de l’Institut de Cancérologie de l’Ouest